Le régime flexitarien est l’une des tendances alimentaires les plus populaires et les plus accessibles

Le terme « flexitarien » est un mot-valise combinant « flexible » et « végétarien ».

Il s’agit d’un mode d’alimentation qui se veut principalement végétarien, mais qui autorise occasionnellement la consommation de viande, de poisson et d’autres produits animaux.
On pourrait le qualifier de « semi-végétarien » ou de régime de « réduction de la viande ».
La caractéristique clé du flexitarisme est la souplesse : il n’y a pas d’interdit strict.

L’objectif est :

  • D’augmenter significativement la consommation d’aliments d’origine végétale : fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots) qui deviennent la base de l’alimentation quotidienne.
  • De réduire la fréquence et la quantité de consommation de produits carnés (viande rouge, volaille, poisson).
  • Lorsque des produits animaux sont consommés, de privilégier une meilleure qualité (par exemple, des produits locaux, biologiques, ou issus d’élevages respectueux).

Il n’y a pas de règles précises universelles (comme « une portion de viande par semaine »).
C’est une démarche personnelle qui vise à manger « moins de viande, mais mieux », et à diversifier ses sources de protéines en intégrant davantage le tofu, le tempeh et les légumineuses.

Les bénéfices du régime flexitarien

Le flexitarisme est loué pour ses avantages pratiques et ses impacts positifs sur la santé et l’environnement :

  • Accessibilité et durabilité : c’est le régime le moins contraignant. Il permet aux individus d’intégrer des pratiques plus saines et plus éthiques sans renoncer complètement à certains aliments, ce qui le rend facile à maintenir à long terme et simple à gérer dans un contexte social (restaurants, repas de famille).
  • Santé optimale : en augmentant la part des végétaux, le régime flexitarien augmente naturellement l’apport en fibres, en vitamines, en minéraux et en antioxydants. Cette réduction de la consommation de viande rouge et de charcuterie est associée à un risque réduit de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 et de certains cancers.
  • Impact environnemental : en diminuant la demande en produits animaux (notamment la viande rouge), ce régime contribue à réduire l’empreinte carbone de l’alimentation, la déforestation et la pression sur les ressources terrestres et marines.
  • Équilibre nutritionnel simple : la possibilité de consommer occasionnellement de la viande, des produits laitiers ou des œufs permet d’éviter naturellement les carences les plus courantes des régimes plus stricts (comme la B12 et le fer), car ces nutriments sont inclus dans l’alimentation sans nécessiter de supplémentation systématique.
  • Qualité alimentaire : l’accent est mis sur la réduction de la quantité et l’augmentation de la qualité, incitant à choisir des produits plus sains et plus éthiques (viandes de meilleure qualité, œufs de poules élevées en plein air, etc.).

Les inconvénients et les défis

Bien que très souple, le flexitarisme présente quelques limites ou défis :

  • Manque de définition stricte : l’absence de règles fixes peut être une faiblesse. Si une personne se dit flexitarienne mais continue à consommer de la viande fréquemment (par exemple, cinq fois par semaine), l’impact sur la santé et l’environnement sera négligeable. Le succès du régime dépend fortement de la volonté individuelle de réellement réduire les produits animaux.
  • Risque de carences modérées : bien que les carences graves soient rares, si la réduction de viande est très importante sans compensation par des légumineuses, le risque de manque d’apport en fer et en zinc peut exister pour certaines populations (femmes en âge de procréer).
  • Focus sur le « Moins » et non le « Mieux » : certaines personnes peuvent simplement réduire leur consommation de viande sans améliorer la qualité globale de leur alimentation (en consommant toujours des produits ultra-transformés). Le bénéfice pour la santé est alors limité.

Le régime flexitarien est une approche pragmatique et modérée de la réduction de la consommation de produits animaux. Il est largement considéré par les experts comme une excellente porte d’entrée vers une alimentation plus saine, plus durable et plus éthique, car il élimine les contraintes strictes qui découragent souvent l’adoption de régimes végétariens ou végétaliens.

Sa force réside dans sa flexibilité, qui permet d’obtenir la majorité des bénéfices pour la santé et l’environnement d’une alimentation végétale, tout en assurant un équilibre nutritionnel simple et une grande facilité d’intégration sociale.
Il constitue une solution efficace pour ceux qui cherchent à améliorer leur mode de vie sans révolutionner leurs habitudes du jour au lendemain.