Viande, poisson et œufs sont des piliers essentiels pour la croissance et le développement optimal de l’enfant.

Indispensables à l’équilibre nutritionnel, la viande, le poisson et les œufs méritent une attention particulière dans l’assiette de nos enfants.

La période de l’enfance, caractérisée par une croissance rapide et un développement cérébral intense, impose des besoins nutritionnels spécifiques. La viande, le poisson et les œufs sont des aliments cruciaux pour les enfants, car ils fournissent des nutriments hautement biodisponibles et essentiels à la construction de l’organisme.

1. La qualité protéique pour la croissance

Les protéines complètes et de haute valeur biologique de ces aliments sont le moteur de la croissance. Chez l’enfant, le besoin en protéines par kilogramme de poids corporel est plus élevé que chez l’adulte, car l’organisme doit construire de nouveaux tissus à un rythme soutenu.

Les acides aminés essentiels fournis par ce groupe sont la matière première pour :

  • Le développement de la masse musculaire et du squelette.
  • La synthèse des hormones de croissance et des enzymes.
  • Le renforcement du système immunitaire.

2. Fer et B12 : prévenir les carences

Les nourrissons naissent avec des réserves de fer qui s’épuisent généralement vers l’âge de six mois. C’est la raison pour laquelle l’introduction de sources de fer facilement absorbable devient vitale au moment de la diversification alimentaire.

  • Le fer : la viande rouge est souvent le premier aliment recommandé pour sa richesse en fer héminique, prévenant ainsi l’anémie ferriprive, une carence courante qui affecte le développement cognitif et la vitalité.
  • La vitamine B12 : elle est fondamentale pour la myélinisation des nerfs et la maturation du système nerveux central. Puisque l’enfant dépend exclusivement de l’alimentation pour cet apport, l’inclusion régulière de produits animaux est non négociable (sauf recours à une supplémentation chez l’enfant végétalien).

3. Les Oméga-3 pour le développement cérébral

L’apport en DHA (un Oméga-3 trouvé dans les poissons gras) est particulièrement critique. Le cerveau connaît une période de croissance spectaculaire de la fin de la grossesse jusqu’aux premières années de vie. Le DHA est le composant structurel majeur des membranes des cellules du cerveau et de la rétine.

Les poissons gras doivent être introduits dès la diversification pour garantir cet apport. Cependant, il faut être vigilant quant aux recommandations de consommation pour les jeunes enfants, afin d’éviter les contaminants comme le mercure. Privilégier les petits poissons.

4. Introduction et quantités adaptées

L’introduction de la viande, du poisson et des œufs se fait généralement autour de 6 mois, sous forme mixée ou moulinée, après l’introduction des légumes et des fruits.

Les quantités doivent être très spécifiques pour ne pas surcharger les reins de l’enfant en protéines :

  • De 6 à 12 mois : l’équivalent de 10 grammes par jour (soit l’équivalent d’une cuillère à café rase de viande ou de poisson cuit et mixé, ou d’un quart de jaune d’œuf cuit).
  • Après 1 an : les quantités augmentent progressivement, mais le principe reste la modération et l’équilibre entre les différentes sources.

En s’assurant que les enfants reçoivent une variété de ces sources de protéines et de micronutriments dès le plus jeune âge, on pose les fondations d’une croissance saine et d’un développement neurologique optimal.